Fauchage des bords de route

Depuis 40 ans, l’entretien des bords de route se fait de manière agressive pour l’environnement. En outre, ces traitements ont un impact très négatif d’un point de vue économique et sanitaire. Couesnon Marches de Bretagne mène depuis 2008 un projet d’études sur le système de fauchage avec exportation que certains pays européens utilisent depuis plusieurs décennies.

L’exportation est un mode d’entretien qui consiste à broyer et à ramasser les déchets de fauche. Cette opération est réalisée à l’aide d’engins mécaniques : broyeurs-aspirateurs. Ils sont suivis d’une remorque qui permet de récupérer les broyats afin de les valoriser, soit par méthanisation, soit par compostage.

Les objectifs et intérêts de la démarche sont nombreux :

  • Création de valeur ajoutée en exploitant l’herbe fauchée (en compostage, en méthanisation ou en matériaux isolants)
  • Diminution des couts des entretiens classiques (curage, décapage, débusage, etc.),
  • Augmentation de la biodiversité des bords de routes,
  • Prévention contre les feux de forets,
  • Lutte contre les espèces invasives, indésirables en agriculture (pucerons),
  • Lutte contre les allergies (aux graminées),
  • Suppression des zones d’aquaplaning,
  • Limitation de l’émission de carbone dans l’air par un nombre de passage restreint (objectifs nationaux, traduits dans les Plans Climats locaux),
  • Stockage de CO² dans les bords de route (environ 6 t CO²/km/an)
Couesnon Marches de Bretagne a mis en place des protocoles d’études écologiques, économiques, etc. Ces expérimentations ont lieu sur des routes intercommunales et dans la zone d’activité de Coglais Saint Eustache, à Maen Roch. Progressivement, de nombreux partenaires (scientifiques, constructeurs, agriculteurs, écologues, etc.) se sont joints au projet. Des rencontres et des échanges ont aussi eu lieu dans certains pays d’Europe développant la technique.

De nombreuses analyses ont été entreprises pour suivre et connaitre l’évolution du milieu bords de route. Les études portent sur la faune et la fore des bords de route, les produits récoltés, le sous sol, l’organisation des chantiers, etc.

En outre, les agriculteurs (composteurs et méthaniseurs) sont investis dans le projet pour valoriser l’herbe dans leurs exploitations.

Les études ont montré plusieurs choses :

  • Quand la hauteur de broyage est augmentée de 8 à 15 cm, la biodiversité floristique est augmentée par 3. On voit apparaître de plus en plus d’orchidées et surtout, la fougère commence à disparaître pour laisser la place à la callune et à la bruyère cendrée.
  • Au bout de 15 jrs, la hauteur des plantes est identique, peu importe la hauteur du broyage

Pour la faune, en 2012, un inventaire de la LPO a permis de recenser 11 espèces d’orthoptères, soient environ la moitié des espèces communes présentes sur le département. Cette richesse faunique est très marquée dans les zones en fauchage avec exportation.

Quelques exemples : les orthoptères et les papillons sont plus nombreux en zone de broyage avec exportation. La productivité des ruches est 2 fois plus importante en zone avec exportation. Dans la zone d’activité test, les fleurs printanières et estivales ont remplacé les graminées.

Le jeudi 18 octobre, Couesnon Marches de Bretagne, le Syndicat Mixte du Bassin de la Flume et d’autres acteurs privés du fauchage avec export ont organisé une journée de réception à Maen Roch dans le cadre du programme Écophyto. Cette rencontre a permis de présenter les différentes technologies et outils aux associations, entreprises et particuliers intéressés.

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