Le label Petite Ville de Demain (PVD) est un dispositif national lancé par l’État permettant de reconnaitre le rôle de centralité des communes de moins de 20 000 habitants et de leur établissement public de coopération intercommunale (EPCI, de type communauté de communes, d’agglomération ou métropole). Ce programme s’inscrit dans le cadre des engagements pris dans l’Agenda Rural (voir la page dédiée sur le site du Ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales).
L’objectif ? Trouver une place pour le développement des territoires ruraux, et leur donner les moyens de s’engager sur les grandes transitions de demain : environnementale avec le réchauffement climatique, démographique par le vieillissement de notre population, économique avec la crise sanitaire… Il s’agit également de permettre d’innover sur des chantiers tels que les mobilités, le numérique, la santé…
Pour information, 1 600 communes ont été labellisées PVD en France à ce jour, dont 29 en Ille-et-Vilaine.
Voici les enjeux détaillés du programme Petites Villes de Demain :
- Identifier les centralités présentant des signes de fragilité (économique, démographique…) et qui nécessitent une intervention conjointe et partenariale de l’ensemble des acteurs du développement territorial.
- Élaborer et mettre en œuvre une politique de revitalisation des centre-bourgs par une approche transversale et multi-scalaire afin de répondre aux enjeux d’avenir et améliorer le cadre de vie des habitants des territoires ruraux
- Accompagner et donner les moyens de concrétiser les projets identifiés et matures. Ainsi, le programme mobilisera trois milliards sur six ans pour le soutien à l’ingénierie par le recrutement de chef.fe de projet PVD, l’animation du réseau national, les financements des projets retenus et labellisés.
- Mettre en réseau les acteurs et territoires pour favoriser les partages et la reproductibilité des réussites et innovations.
À Couesnon Marches de Bretagne, trois communes ont été désignées comme lauréates : Bazouges-la-Pérouse, Maen-Roch et Val-Couesnon. Pour Christian Hubert, président de la com’com : « Cela démontre l’équilibre du territoire et la pertinence de l’échelle d’action, le bassin de vie de Couesnon Marches de Bretagne. Cette armature est composée de plusieurs centralités permettant à chaque habitant de se trouver à proximité des services, commerces et équipements publics ».
Ces trois communes bénéficieront d’une attention particulière de la communauté de communes, de l’État, du département et de la région pour co-construire un projet de revitalisation du centre-bourg autour de trois grands sujets : l’habitat, le commerce et les équipements publics.
Il s’agit là de travailler aux côtés et pour les communes, mais également mettre autour de la table un maximum de compétences dans les domaines de l’économie, de l’aménagement, de l’urbanisme et de l’habitat des sujets transversaux. Ces enjeux sont notamment portés par la com’com, via ses différents programmes : Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi), Plan Local de l’Habitat (PLH), etc…
Étapes
Pour mettre en œuvre les projets des communes trois grandes étapes sont à mener :
1) Réaliser un diagnostic : la carte
Le diagnostic consiste en un état des lieux du territoire doublé d’un portrait sociodémographique pour comprendre qui le peuple. Par exemple, comment se caractérise le parc de logements ? Combien et quels sont les emplois présents ? Le diagnostic constitue le point de départ ou l’état zéro à partir duquel construire une stratégie. Il s’agit d’une carte donnant à voir le territoire sous ses différents aspects.
2) Construire une stratégie : la destination
À partir du diagnostic sont définies les forces et faiblesses du territoire pour en dégager des enjeux et objectifs stratégiques. Transition est ainsi faite d’une situation établie à la volonté d’agir. Durant cette phase, les élus vont décider d’une direction et d’un cap : « où veut-on aller dans 5, 10 ou 15 ans ? »
3) Définir un plan d’actions : la boussole
Le plan d’action identifie toutes les marches à passer pour aboutir au cap fixé. C’est la boussole.
Déclaration de Pascal Hervé, maire de la commune de Bazouges-la-Pérouse :
« Nous avons depuis peu finalisé le Contrat d’Objectifs et d’Orientations en collaboration avec le département. Cela nous a permis d’identifier un certain nombre de projets ambitieux pour le centre-bourg. Parmi ceux-là, la rénovation de la Maison Rimbert place de la Mairie ainsi que la démolition de la salle omnisports aujourd’hui désuète. Nous souhaiterions partager ces projets plus largement, avec la population notamment. Par ce biais naîtra une vision commune du futur centre-bourg et une identification collective des priorités d’actions qu’il nous reste à définir. »
Déclaration de Thomas Janvier, maire de la commune de Maen Roch :
« Un des chantiers qui nous occupe est celui des mobilités. C’est un véritable enjeu d’avenir pour nos communes peu denses. Plusieurs projets sont en cours : la création d’une passerelle piétonne place de l’Europe, la mise en libre-service de vélos électriques, le réaménagement de la gare routière… L’objectif est de poursuivre ce travail et d’arriver à proposer une offre réfléchie et la plus large possible en intégrant également la mise en tourisme de la voie-verte Nantes / Mont-Saint-Michel qui devrait permettre un développement du cyclo-tourisme sur notre territoire. »
Déclaration d’Emmanuel Houdus, maire de la commune de Val Couesnon :
« Dans les mois à venir, nous allons nous concentrer à l’étude du centre-bourg d’Antrain et de son fonctionnement. Cela nous permettra d’identifier les causes de la dévitalisation, et ainsi proposer une stratégie ambitieuse de reconquête du centre-bourg. Ces éléments portés à notre connaissance assureront également la définition de secteurs de développement pour le futur. Élus, habitants, usagers et travailleurs valaisien.nes disposeront ainsi d’une feuille de route partagée et pourront s’investir à loisir dans l’aventure Petite Ville de Demain. »